Pololop

Quand je traîne sur les blogs de filles hype et trendy, j'ai l'impression d'avoir été parachutée dans ce monde par erreur tellement je pige que dalle à certains sujets qui y sont abordés et tellement j'ai l'air de débarquer.

Par exemple, à force d'y entendre parler de "Louboutin" en terme des plus élogieux, à force de lire que certaines blogueuses seraient quasi prêtes à vendre leur âme pour "des Louboutin", j'avais limite fini par me demander si Louboutin n'était pas une sorte de gourou très influent ou un truc dans le genre. Mais non, des Louboutin, c'est juste des chaussures. Et là, je me prendrais sans doute un coup de poing dans la tête de la part d'une de ces filles tendances pour avoir osé dire "juste" des chaussures, alors que pour elles, visiblement, avoir des Louboutin, c'est l'un des buts ultimes de leur vie. Une chance que ces filles-là soient beaucoup trop délicates et distinguées pour user du poing dans la gueule. Et puis une chance que ces filles-là ne lisent pas non plus mon blog qui est décidément bien trop vulgaire et emprunt de mauvais goût pour des personnes dans leur genre.

Mais bon, moi je suis bon public et à défaut d'adhérer, j'ai au moins le mérite d'essayer de comprendre ces addictions et obsessions récurrentes qu'on retrouve d'un blog de fille à l'autre. Sauf que la vérité, je trime méchamment. J'y pige tchipète. Quand les gonzesses racontent qu'elles sont toutes heureuses de sortir en Barbara Bui, perchées sur des Miu Miu, portant leurs Chloé et balançant leur Longchamp, je te jure que je peine à savoir de quoi il est question. Alors je Googueulise toutes ces marques pour tenter de décrypter les messages en question et d'y piger un peu quelque chose. J'y apprends ainsi accessoirement qu'une robe Barbara Bui, c'est 600 € minimum, que des Miu Miu, ce sont des chaussures qui n'ont rien à voir avec l'actrice homonyme et qui coûtent la bagatelle de 500 €, que les lunettes Chloé c'est 200 € au mieux et que l'un des derniers modèles Longchamp coûte également quelques centaines d'euros. Genre pour être tendance, faut être un peu riche hein, mais ça c'est pas nouveau.

Alors de deux choses l'une :

Déjà, moi aussi j'ai bien envie de me la péter en parlant comme elles. Alors désormais, je ne désignerai plus les objets auxquels je fais référence par leur nom mais plutôt par leur marque. Le résultat sera totalement classieux. Exemple : Je regarde ma Philips dans mon Decathlon, mes Quechua et mon pschtt-pschtt-pas-de-marque, vautrée sur mon Ikea. Oui je sais, c'est tout de suite moins raffiné que sur les blogs de filles, n'est pas modeuse qui veut.